Toulouse : Un journaliste poursuivi par le FN pour avoir rapporté les propos de deux ex-militants dénonçant l’homophobie au sein du parti

Le rédacteur en chef d’un hebdomadaire toulousain a indiqué mardi avoir été mis en examen à Toulouse pour complicité de diffamation contre le FN pour avoir rapporté les propos de deux ex-militants dénonçant racisme et homophobie au sein du parti.

Pascal Pallas, rédacteur en chef de la Voix du Midi, a été mis en examen lundi dans une information ouverte à la suite d’une plainte en diffamation du Front national, a-t-il dit à l’AFP. Pascal Pallas estime “n’avoir commis aucune entorse aux règles de déontologie” et parle d’une “atteinte à la liberté de la presse”.

Le couple d’ex-militants, Thierry et Nadia Portheault, a, lui, été mis en examen pour diffamation mi-février, a-t-on appris auprès des intéressés.

L’article visé avait été publié sur le site internet de l’hebdomadaire début novembre 2013. Il rapportait le témoignage de Nadia Portheault, ex-candidate FN aux municipales à Saint-Alban près de Toulouse, et de son époux dénonçant “un décalage” entre le discours de Marine Le Pen et les comportements racistes ou homophobes dont ils disaient avoir été témoins de la part de militants, mais aussi de responsables.

Le Front National avait déposé plainte avec constitution de partie civile quinze jours plus tard en affirmant “le caractère mensonger des affirmations des époux Portheault”.

Auteurs d’un livre publié la semaine passée et intitulé “Revenus du front”, les époux vivaient jusqu’à présent à Saint-Alban avec leurs enfants. Mais la famille s’apprête à quitter cette commune de la banlieue nord de Toulouse pour s’installer ailleurs, M. Portheault assurant avoir reçu des mots d’insulte dans sa boîte aux lettres.