Suisse Hausse des IST: le cas genevois préoccupe les autorités

Pas de quoi pavoiser sur le front des infections sexuellement transmissibles: davantage de cas de VIH, syphilis, gonorrhée et chlamydia, notamment parmi les hommes gay et bi. C’est à Genève que la tendance semble la plus marquée.

Pour la première fois depuis 2008, le nombre de tests positifs au VIH chez les hommes gay et bisexuels devrait augmenter cette année. Selon les projections publiées lundi par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), le nombre d’infections nouvellement dépistées devrait approcher les 610 pour 2012 (+3 à 8%, par rapport à 2011). Par ailleurs, l’augmentation du nombre des autres infections sexuellement transmissibles se confirme*. Pas moins de 287 cas de syphilis ont été répertoriés sur les six premiers mois de l’année, dont deux tiers concernent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Le nombre de diagnostics positifs confirmés a plus que doublé en quatre ans au sein de cette population. La courbe est aussi orientée vers le haut en ce qui concerne la gonorrhée et les chlamydia, avec des hausses attendues comprises entre 3 et 13%.

Si les cas semblent se concentrer dans les cantons urbains, Genève semble particulièrement touchée. «L’incidence du VIH, de la syphilis et de la gonorrhée a plus fortement augmenté durant les sept premiers mois dans ce canton que dans l’ensemble de la Suisse. Le VIH est passé de 11,9 cas pour 100’000 habitants en 2011 à 19,7 cas cette année (la syphilis de 14,9 à 19,2 et la gonorrhée de 23,1 à 33,5, ndlr). Cette observation n’a pas d’explication pour le moment», peut-on lire dans le Bulletin de l’OFSP. Les autorités sanitaires fédérales précisent qu’elles recherchent les causes de cette flambée avec leurs homologues du bout du lac.

* Une partie de cette hausse peut s’expliquer par la campagne de prévention Love Life lancée en 2011, estime l’OFSP.

source:http://360.ch/blog/magazine/2012/11/hausse-ist-syphilis-vih-suisse-2012-geneve/