Psycho : Un père homophobe au « bout du rouleau » depuis que son fils lui a annoncé qu’il était gay

Louise Deschâtelets est animatrice et comédienne, et forte d’un majeure en psychologie, tient depuis plusieurs années une chronique sur le Journal de Montréal, où elle répond aux questions des lecteurs. Elle a publié cette semaine le témoignage d’un certain Jean, marié depuis 30 ans avec la même femme et père de deux enfants, mais qui s’estime au bout du rouleau depuis que son fils « a eu le culot » de lui annoncer qu’il était homosexuel, peu après avoir célébré ses 18 ans :

« Je fulminais tellement je n’arrivais pas à le croire. C’était l’équivalent de m’annoncer que j’avais échoué dans mon rôle de père quand j’avais tout fait pour qu’il soit normal », explique t-il.

En bon père, il a donc conseillé à son garçon « de se faire soigner, consulter ou suivre une thérapie, s’il souhaitait rester dans la famille : J’en ai discuté avec ma femme et nous avons convenu de le renier. Il a tenté de me convaincre et de me manipuler en pleurant comme une madeleine, mais je n’ai pas cédé. Il a fait ses valises et sur le seuil de la porte je lui ai dit “Tant que tu n’est pas guéri, tu n’es plus notre fils et tu ne reviens jamais ici. Adieu!” »

Et ainsi, pendant deux ans et demi, cet homme confie avoir tout essayé pour relever sa famille de cette tragédie, jusqu’à ce qu’il découvre il y a deux mois, en consultant le compte facebook de son épouse, resté ouvert, qu’elle communiquait toujours avec leur fils et qu’ils avaient d’ailleurs convenu pour l’occasion de se retrouver le lendemain dans un restaurant.

« J’ai reçu ça comme un coup de masse dans la face. J’ai décidé de la suivre discrètement pour me rendre compte qu’elle me jouait dans le dos en allant le rencontrer, qui plus est alors qu’il était accompagné de son conjoint. Donc, il n’avait pas traité son vice. J’aurais préféré que ma femme me trompe au lieu de me jouer dans le dos comme ça à propos de notre fils », ajoute Jean, évoquant une remise en question de son couple : « Selon vous, devrais-je demander le divorce ? Sinon, comment faire pour la remettre sur le droit chemin ? »

Une confidence qui n’aura pas manquer d’ulcérer la courriériste, qui a d’abord cru à une blague : « Jean, vous êtes le pire machiste qui soit envers votre femme et l’homophobie que vous manifestez envers votre fils mérite une condamnation en bonne et due forme.

L’orientation sexuelle de votre fils n’a rien à voir avec l’éducation que vous lui auriez ou ne lui auriez pas donnée. Par ses recherches, le docteur D.F. Swaab un neuroscientifique, a prouvé hors de tout doute que l’embryon commençait à développer ses traits mâles ou femelle dès le milieu de la gestation, quand le bébé mâle se mettait à produire des quantités impressionnantes de testostérone et que le bébé femelle n’en produisait pas.

En plus de mériter les foudres de votre femme pour avoir fouillé dans l’intimité de son compte facebook et l’avoir épiée lors d’une de ses sorties, vous mériteriez qu’elle accepte sur le champ votre proposition de divorce. Car personnellement, je ne comprends même pas qu’elle ait accepté que vous soyez capable d’une telle infamie envers votre propre fils. Heureusement elle a viré sa cuti, ce qui prouve qu’elle mérite son titre de mère. Tandis que vous… »

Joëlle Berthout
stophomophobie.org