L’homophobie d’Etat fait rage en Afrique

Vingt et un ans que l’homosexualité n’est plus dans la liste des maladies mentales répertoriées par l’Organisation mondiale de la santé. Pourtant, quatre-vingts Etats dans le monde continuent de violer les droits fondamentaux des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, transexuelles et intersexes). La criminalisation de l’homosexualité atteint son paroxysme en Afrique et au Moyen-Orient. Et la tendance ne va pas en s’améliorant.</stron

L’ILGA publie la carte 2012 des droits des Lesbiennes et des Gays dans le monde

40% des états membres de l’ONU criminalisent encore les relations sexuelles entre personnes de même sexe

78 pays sur 193 ont encore des lois qui criminalisent les relations entre adultes consentants de même sexe. Les condamnations vont des coups de fouet (Iran) ou de deux mois de prison (Algérie) à la réclusion à perpétuité (Bangladesh) ou même à la peine de mort (Iran, Mauritanie, Arabie Saoudite, Soudan, Yémen). Parmi les 113 pays où l’homosexualité est légale, 55 ont des lois contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle sur le lieu de travail, 10 font bénéficier les gays et les lesbiennes de la pleine égalité des droits associés au mariage et 12 leur ont ouvert l’adoption.

Droits des lesbiennes et des gays dans le monde

Aujourd’hui à lieu la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, des fléaux qui persistent dans notre société moderne. Loin de devoir nous rassurer le dernier rapport de l’association SOS Homophobie bat cette année un record de témoignage, reflet d’une société, à travers le monde, qui n’accepte toujours pas l’idée d’une pluralité des sexualités.