Lutte contre l’homophobie Ban Ki-moon critique l’Ukraine et le Malawi

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a critiqué mardi l’Ukraine et le Malawi notamment pour leur répression de l’homosexualité, au cours d’une réunion à l’ONU sur la lutte contre l’homophobie.

Qualifiant l’homophobie de “scandale “et d”‘injustice”, il a souligné que “dans un certain nombre de pays, dont l’Ukraine, des lois ont été proposées qui criminaliserait la discussion publique de l’homosexualité, ce qui rendrait illégale une réunion telle que celle-ci”, a-t-il déclaré.

Un projet de loi ukrainien prévoit jusqu’à cinq ans de prison pour production, diffusion, vente ou importation d’oeuvres faisant de “la propagande homosexuelle”.

Le Malawi fait partie des 38 Etats africains, et des 76 pays dans le monde, qui pénalisent l’homosexualité. Mais un moratoire a été adopté après l’arrivée au pouvoir de la nouvelle présidente Joyce Banda et le gouvernement a annoncé qu’il envisageait une dépénalisation de l’homosexualité.

“Je déplore de telles mesures, quel que soit le pays, elles menacent les droits fondamentaux”, a ajouté Ban Ki-moon. “Je le dis haut et fort: les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres ont les mêmes droits que les autres”.

“Il est scandaleux que dans notre monde moderne, tant de pays continuent de considérer comme un crime d’aimer un être humain du même sexe”, a-t-il conclu.

La chanteuse sud-africaine Chaka Chaka et le chanteur portoricain Ricky Martin participaient à cette réunion. “Pendant des années j’ai vécu dans la peur parce que je détestais qui j’étais”, a déclaré Ricky Martin.

“Il n’est pas question de créer de nouveaux droits, mais bien de garantir que les droits de l’homme s’appliquent à tous, dans la réalité, quelle que soit l’orientation sexuelle ou l’identité de genre”, a déclaré la ministre française des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

“Aucun pays n’est exempté de progresser dans le respect de ces droits”, a-t-elle souligné en rappelant qu’en France, “les personnes LGBT sont encore l’objet d’un certain nombre de discriminations et de violences”.

“Nous ne pouvons pas nous considérer comme libres tant qu’on refuse à certains d’entre nous les droits humains les plus élémentaires”, a déclaré l’ancien archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu dans un message vidéo.