Le texte du diocèse d’Angoulême sur l’homosexualité provoque un tollé sur Internet

Dans son bulletin bimensuel, le diocèse publie une “tribune libre” sur les unions de personnes de même sexe, suscitant de nombreuses réactions : “Il faut accueillir les personnes homosexuelles comme les autres et pour cela convertir le regard de la communauté et des pasteur”. Publiée le 23 février par le diocèse d’Angoulême, dans son bulletin bimensuel, cette tribune ouverte a suscité des réactions sur le Net.

Une phrase notamment est à l’origine de ce tollé : “Les prises de positions de l’Eglise, ou du moins de certains évêques qui se sont exprimés et des fidèles qui les ont relayées au moment de la loi sur le mariage pour tous, sont souvent apparues comme violemment hostiles. Ces positions étaient-elles partagées par ceux qui sont restés silencieux ?”.

Le texte est extrait des questionnaires de préparation du synode des évêques sur la famille prévu en octobre 2014. Il donne la parole aux paroissiens, invités à exprimer leur opinion sur le mariage entre personnes de même sexe. Il existe au sein du diocèse deux groupes de partage pour “les chrétiens concernés par l’homosexualité”.

Le site Internet Riposte-catholique qui reprend l’article en question, cloue au pilori “l’ineffable Mgr Claude Dagens”. Si l’évêque d’Angoulême n’est pas signataire du texte, il n’en demeure pas moins le responsable éditorial.

Et le site Internet de présenter une reproduction de l’article, annotée de plusieurs remarques, type ” péché”, “texte scandaleux”, etc.

Les réactions notamment à caractère homophobe n’ont pas tardé à suivre sur la Twittosphère. “Accepter les homosexuelles dans l’église et les aider à s’en sortir est notre rôle mais accepter le pêcher et le trouver normal NON !”, assène un internaute sur le site Riposte-catholique.

De son côté, l’évêque, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions, nous a fait parvenir une lettre ouverte publiée sur La Croix dès septembre 2012 dans laquelle, il précise sa position. Un texte dans lequel l’académicien explique que “l’homosexualité est un fait, inscrit dans l’histoire des cultures et des peuples” avant de préciser que le mariage homosexuel ne peut pas être reconnu “comme un mariage”.

Samedi 15 mars, dans le cadre des Défis pastoraux de la famille organisé à la Maison diocésaine d’Angoulême, des ateliers sont programmés notamment sur la Pastorale des personnes homosexuelles.

sudouest.fr