Le ministère de la Justice et Le Refuge signent une convention pour lutter contre l’homophobie

Selon un communiqué daté du 15 juin et publié sur le site du ministère de la Justice, «la lutte contre l’homophobie est désormais inscrite au programme de la formation des professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ)». Le 13 juin, au siège de l’association, à Montpellier, une convention en ce sens a été signée avec Le Refuge – représentée par son président, Nicolas Noguier(à droite sur la photo) –, qui interviendra désormais à l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) auprès des éducateurs/trices en formation statutaire «pour les sensibiliser aux manifestations et enjeux de l’homosexualité chez les adolescents pris en charge, ainsi qu’à la prévention des comportements homophobes».

La signature de cette convention s’accompagne d’une subvention de 5000 euros.

«Pour la PJJ, ce sujet s’inscrit dans le cadre plus global de la lutte contre les discriminations fondées sur l’identité de la personne, et du travail de fond mené par le ministère de la Justice sur la vie affective et sexuelle des adolescents, indique le communiqué. Plus tard dans l’année, en fonction des contacts qui auront été noués localement et des besoins qui auront été exprimés, mais aussi de ses capacités d’accueil, Le Refuge pourra proposer des modules de sensibilisation destinés aux adolescents eux-mêmes, par le biais d’interventions en établissements et services ou dans le cadre de mesures de réparation pénale ou de stages de citoyenneté.»

«NOUS AVONS TOUS UNE RESPONSABILITÉ»
«C’est pour notre expertise et parce que nous possédons l’agrément du Rectorat nous permettant d’intervenir dans les lycées que la PJJ s’est intéressée à nos actions», explique Frédéric Gal, le directeur du Refuge, à L’Hérault du jour. «En milieu carcéral, la proximité pose une question de sexualité plus que d’homosexualité, tandis que chez les éducateurs on peut parfois trouver de l’homophobie de base, poursuit-il. L’objectif est d’intégrer à leur formation les questions de repérage d’un jeune en difficulté, de gestion de situation, de relais vers qui se tourner.»

«Il n’est pas possible de tolérer des manifestations d’exclusion comme celles contre lesquelles vous luttez, a déclaré Jean-Louis Daumas, le directeur de la PJJ (à gauche sur la photo), lors de la signature. Nous avons tous, y compris nous autres, les administrations, une responsabilité dans le refus de cette exclusion.»