Le difficile «coming out» des sportifs homosexuels, même aux Jeux Olympiques

Dans un article publié sur Atlantico.fr, Paul Parant, journaliste et chef de rubrique pour le site du magazine Têtu, explique pourquoi il est, selon lui, si difficile de faire son «coming-out» dans le milieu du sport, en prenant en exemple les Jeux Olympiques de Londres.

Simple comparaison, simple constatation : 10.500 athlètes participent aux Jeux Olympiques, seulement une quinzaine ont révélé ouvertement leur homosexualité, soit 0,2% des sportifs présents. Or, selon Paul Parant, «on estime à entre 5 et 10% le nombre d’homos dans la population».

Si le nombre de personnalités ouvertement homosexuelles augmentent dans de nombreux domaines : showbiz, milieux artistiques et même en politique, «le monde de l’entreprise et celui du sport» font encore exception, explique l’auteur. Pourquoi ? Principalement à cause de l’esprit de concurrence et d’affrontement plus présent dans «le monde très macho du sport», ou chaque différence peut-être perçue comme un «défaut» ou une «infériorité», et est donc dissimulée.

C’est exactement ce qu’explique le rugbyman Gareth Thomas, un des rares champions à avoir dit son homosexualité alors qu’il participait encore à des compétitions officielles : « J’ai pensé au suicide, juste pour ne pas avoir à affronter l’étape » du coming-out, même s’il se dit aujourd’hui «incroyablement fier» de l’avoir fait, rapporte Atlantico.

Faudrait-il alors «outer» les sportifs ? Il y a d’un côté ceux qui défendent le respect de la vie privée, de l’autre ceux qui accusent les homosexuels influents de ne pas mettre leur notoriété au service de la cause homosexuelle. Une chose est sûre pour Martina Navratilova, célèbre joueuse de tennis lesbienne : «si beaucoup plus de gens font leur coming-out, alors cela cessera d’être une grande affaire».

source : http://www.newsring.fr/societe/637-faut-il-outer-les-personnalites/15049-le-difficile-coming-out-des-sportifs-homosexuels-meme-aux-jeux-olympiques