Fierté LGBT : Première marche des transgenres au Bangladesh

>> Transgender Bangladeshis Hold First-Ever Pride March

Un millier de personnes ont participé lundi à la première marche des transgenres au Bangladesh, pays majoritairement musulman et conservateur, depuis que le gouvernement les a reconnus comme un troisième genre il y a un an.

La circulation a été arrêtée dans les rues, habituellement très encombrées de Dacca pour laisser les manifestants transgenres, connu sous le nom de hijras au Bangladesh, défiler en chantant et dansant devant la foule.

Les marcheurs, la plupart portant des saris colorés, avaient déployé un grand drapeau bangladais et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : “les jours de stigmatisation, de discrimination et dominés par la peur sont derrière nous”.

“Je n’avais jamais rêvé voir ce jour de mon vivant”, a déclaré Sonali, 25 ans hijra.

“Nous sommes partout victimes de discriminations. On se moque de nous simplement parce que nous ne nous sentons ni homme ni femme. Mais aujourd’hui c’est différent. Nous nous sentons comme des êtres humains normaux”, a ajouté Sonali.

Le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina a décidé en novembre dernier de reconnaitre les hijras comme un troisième genre, leur assurant leurs droits et les autorisant à s’identifier comme un genre spécifique sur leur passeport et sur tous les autres documents officiels.

Selon le gouvernement, ils seraient près de 15.000 au Bangladesh, mais près de 500.000 selon des groupes de défense des droits de l’homme, sur une population d’environ 156 millions d’habitants.

Dimanche, les hijras ont organisé un débat sur leurs droits et un concours des meilleurs danseurs et chanteurs. Un concours de beauté hijra est prévu à la fin du mois.

Le responsable régional de l’Onusida, Leo Kenny, a estimé qu’on devait aller plus loin dans la reconnaissance de leurs droits, notamment en ce qui concerne leur accès aux services sociaux.

Signe de l’ouverture du gouvernement de Sheikh Hasina à la reconnaissance des droits des minorités, un magazine pour la communauté LGBT a été lancé au début de l’année, sans rencontrer d’opposition.

>> At least 1,000 transgender Bangladeshis staged the country’s first ever pride march on Monday to mark one year since the government recognised them as a third gender.

Dhaka’s busy roads were brought to a standstill as the transgender marchers, or hijras as they are known in Bangladesh, danced and sang their way through the streets, drawing crowds of spectators.

The group, many wearing colourful saris, unfurled a huge Bangladeshi flag and carried banners, one of which read: “The days of stigma, discrimination and fear are over”.

“I never dreamt that I would see this day in my life,” said Sonali, a 25-year-old hijra who uses one name.

“We are stigmatised everywhere. We are discriminated against. We are laughed at just because we do not feel like a man or woman. But today is different. We feel like we’re normal human beings,” Sonali added.

In a landmark decision, the government of Prime Minister Sheikh Hasina last November recognised the hijras as a third gender, securing their rights and allowing them to identify themselves as a separate gender in passports and other state papers.

The government says there are around 15,000 hijras in the country. But rights groups put the number of hijras in the country at around half a million. Bangladesh has a population of around 156 million, according to recent official estimates.

On Sunday the community held a seminar to discuss their rights and staged a talent show to identify the best dancers and singers. A hijra beauty contest is due to be held later this month.

Leo Kenny, country director for UNAIDS, said more should be done to uphold their rights.

“Stigma and discrimination for the hijras mean this population does not have access to social services and other human rights. Ensuring the rights for hijras is important,” he said.

The transgender pride march reflects a growing tolerance for the rights of sexual minorities in Hasina’s secular government.

Early this year the country’s first magazine for lesbian, gays, bisexual and transgender people was launched with hardly any protests.

AFP