Existrans Marche de transsexuels à Paris contre la marginalisation des populations trans

Plusieurs centaines de personnes ont pris part samedi sous la pluie à Paris à la 16e marche d’Existrans pour dénoncer la “marginalisation des populations trans” et réclamer le droit à changer d’état civil sans condition.

“La possibilité d’avoir des papiers en conformité avec son identité de genre est un enjeu central dans ce combat pour plus de dignité”, a déclaré l’une des organisatrices de la manifestation, Camille Barré, une militante communiste.

Les marcheurs sont partis de la place de la Bastille vers 14h20 derrière une banderole proclamant “Des papiers, si je veux, quand je veux!”, en direction de l’hôtel de ville.

Ils étaient un millier selon les organisateurs, 400 selon la police.

Les participants réclament notamment le droit de changer d’état civil sans condition, sans obligation de stérilisation et de suivi psychiatrique, le libre choix des médecins et le maintien des remboursements des parcours de transition en France et à l’étranger. La lutte contre la transphobie par des campagnes de sensibilisation, et une formation des personnels en contact avec des trans font également partie de leurs revendications.

“Si nous soulignons le petit pas en avant opéré à l’occasion du débat sur la loi concernant le harcèlement sexuel, ayant introduit la transphobie dans le code pénal, cela n’est cependant pas suffisant”, estiment les organisateurs d’Existrans.

Selon eux, il est temps que le gouvernement et la représentation parlementaire fassent voter une loi réformant les conditions de changement d’état civil, s’inspirant de la loi Argentine en vigueur depuis mai 2012.

“Assez, assez de cette société qui ne respecte pas les trans, les gouines et les pédés”, scandaient les participants.

Ils portaient des drapeaux de différentes organisations de défense des homosexuels, ainsi que de la CGT, du PCF et des Verts.

Le nombre de transexuels et transgenres en France est estimé à 60.000.