États-Unis : des excuses pour des thérapies dédiées aux homosexuels

Le chef d’une organisation chrétienne des États-Unis qui offrait de prétendues thérapies pour aider les gens à combattre leur homosexualité a présenté ses excuses jeudi pour « des années de souffrance injustifiée ».

Alan Chambers a annoncé jeudi qu’il entendait fermer son organisation, Exodus International, et lancer une nouvelle initiative pour promouvoir la réconciliation.

« L’église a lancé une culture de guerre, et il est temps de baisser les armes », a-t-il lors d’une entrevue avec l’Associated Press, quelques heures après avoir annoncé sa décision lors de la conférence annuelle d’Exodus et présenté ses excuses sur internet.

« Même s’il y a eu beaucoup de bonnes choses chez Exodus, il y en a aussi eu des mauvaises », a-t-il affirmé durant la conférence. « Nous avons blessé des gens. »

L’organisation d’Orlando, en Floride, a été créée il y a 37 ans. Elle offrait aux chrétiens confus de se débarrasser de leurs « tendances homosexuelles non désirées » par des séances de psychothérapie et des prières, une approche que dénonçaient les militants des droits des homosexuels.

Exodus a vu son influence diminuer au cours des dernières années, après que de grandes associations de psychiatres et de psychologues eurent rejeté son approche. Mais l’idée que les homosexuels puissent être « convertis » à l’hétérosexualité par la prière persiste chez certains évangéliques et fondamentalistes chrétiens.

Vers la paix

L’annonce de la fermeture d’Exodus n’est pas totalement une surprise. L’an dernier, M. Chambers, qui est marié à une femme mais qui a déjà parlé ouvertement de sa propre attirance pour les hommes, avait indiqué qu’il tentait de prendre ses distances avec l’idée voulant que l’homosexualité puisse être changée ou « guérie » de façon permanente.

M. Chambers a déclaré à l’Associated Press qu’il lancerait une nouvelle organisation chrétienne qui se consacrera à promouvoir le dialogue entre les camps opposés du débat sur les droits des homosexuels.

« Nous voulons construire des ponts, nous voulons que la paix soit à l’avant-plan de tout ce que nous ferons dans l’avenir », a-t-il dit.

Associated Press