69 États membres des Nations Unies continuent de criminaliser les relations entre personnes de même sexe

Si depuis le 17 mai 1990, avec la décision de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de retirer l’homosexualité de sa liste des maladies mentales, nous pouvons commémorer une Journée mondiale contre les LGBTphobies, 69 États membres des Nations Unies continuent de réprimer les relations consensuelles entre personnes de même sexe.

Afghanistan, Algérie, Angola, Antigua-et-Barbuda, Arabie Saoudite, Bangladesh, Barbade, Bhoutan, Botswana, Brunei, Burundi, Cameroun, Comores, Dominique, Égypte, Émirats arabes unis, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Gaza (Territoires palestiniens occupés), Ghana, Grenade, Guinée, Guyana, Îles Salomon, Irak, Iran, Jamaïque, Kenya, Kiribati, Koweït, Liberia, Libye, Malaisie, Malawi, Maldives, Maroc, Maurice, Mauritanie, Myanmar, Namibie, Nigeria, Oman, Ouzbékistan, Ouganda, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Qatar, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Samoa, Sénégal, Sierra Leone, Singapour, Somalie, Soudan, Soudan du sud, Sri Lanka, Syrie, Swaziland, Tanzanie, Togo, Tonga, Tunisie, Turkménistan, Tuvalu, Yémen, Zambie

32 en Afrique (Algérie, Cameroun, Égypte, Éthiopie, Maroc, Nigeria, Soudan, Tanzanie etc.), 22 en Asie (Bangladesh, Irak, Iran, Indonésie, Myanmar, etc.), 9 en Amérique centrale et latine (République dominicaine, Jamaïque, etc.), 6 en Océanie, avec des législations variables et des peines encourues pouvant aller d’amendes à la prison, en passant par des « thérapies » forcées ou des coups de fouet.

11 d’entre-eux prévoient la peine de mort : le Brunei, l’Iran, la Mauritanie, le Nigeria (12 États du Nord), l’Arabie Saoudite, le Yémen, l’Afghanistan, le Pakistan, le Qatar, la Somalie (y compris le Somaliland) et les Émirats Arabes Unis, comme le soulignait dans son rapport, en décembre 2020, l’Association Internationale des personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Trans et Intersexes (ILGA).

ILGA World a pu vérifier qu’au moins 34 États membres des Nations Unies ont activement appliqué ces lois criminalisantes au cours des cinq dernières années, mais le nombre est peut-être beaucoup plus élevé.

« Partout où de telles dispositions existent, les personnes peuvent être dénoncées et arrêtées à tout moment, même si elles sont simplement soupçonnées d’avoir des relations sexuelles avec une personne du même sexe ».