Agression homophobe après la Pride au Mans : deux mineurs interpellés

Ce samedi 5 juillet, au parc du Gué-de-Maulny, un jeune homme de 21 ans a été violemment agressé lors du festival Plein Champ, quelques heures après la Pride organisée dans les rues du Mans (Sarthe).

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agression présente un caractère homophobe. Deux adolescents de 16 ans ont été rapidement interpellés et placés en garde à vue pour « violences en réunion en raison de l’orientation sexuelle de la victime ». L’un a été présenté à un juge pour enfants, l’autre déféré dès lundi devant le tribunal. Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’éventuels complices.

La victime, blessée mais hors de danger, présente plusieurs contusions. Elle a porté plainte auprès du commissariat du Mans.

Dans un communiqué publié lundi, le maire de la ville, Stéphane Le Foll, a fermement condamné cette attaque : « Ces actes d’agression sont intolérables. » Il a salué la « réactivité des agents de sécurité et des forces de police », tout en réaffirmant l’engagement de la municipalité : « La Ville du Mans et ses élus seront toujours aux côtés des associations et de la communauté LGBTQIA+. »

L’association Homogène, centre LGBTI+ de la Sarthe et organisatrice de la Pride, a fait savoir qu’elle se constituera partie civile. Elle accompagne la victime dans ses démarches et alerte sur une ambiance tendue durant toute la journée. « Plusieurs incidents ont été signalés : drapeaux arrachés, insultes homophobes. À plusieurs reprises, la sécurité a dû intervenir », a précisé le collectif dans un communiqué.

Pour Homogène, cette agression témoigne d’une réalité préoccupante : « Le combat pour l’égalité, la visibilité et la sécurité des personnes LGBTI+ reste plus que jamais nécessaire. »

La Marche des Fiertés avait pourtant rassemblé près de 5000 de personnes, venues affirmer leurs droits et célébrer la diversité. Mais l’agression survenue en marge de l’événement ravive les inquiétudes sur la recrudescence des violences LGBTphobes, y compris dans des contextes censés être sécurisés et bienveillants.

« L’homophobie n’a pas disparu, même dans les espaces que l’on veut festifs et inclusifs. Il faut plus que jamais rester vigilants », rappelle l’association.

Nous apportons tout notre soutien à la victime et à ses proches.