Accompagnement des homosexuels : les réunions « reprogrammées d’une autre manière », annonce Mgr Aillet (AUDIO)

S’inquiétant d’une espèce d’affrontement qui n’a aucun intérêt, l’évêque de Bayonne-Lescar-Oloron, avait indiqué au début du mois préférer ajourner les deux précédentes rencontres, planifiées les 7 et 8 mars, « dans le cadre des activités du service diocésain de la Pastorale familiale » à Bayonne et Pau.

Des réunions d’« accompagnement » pour personnes à « tendance homosexuelle », animées par l’abbé Louis-Marie Guitton, aumônier de « Courage », mouvement qui se propose d’aider celles et ceux qui sont attirés par les personnes du même sexe et leurs proches. Né aux États-Unis, l’association s’est depuis implantée dans différents diocèses français, notamment Paris, Lyon, Toulon.

Mgr Aillet semble d’ailleurs convaincu et vient d’annoncer leur reprogrammation, mais « d’une autre manière », a-t-il souligné, en marge du lancement de la nouvelle campagne sur le denier de l’Eglise. L’évêque s’insurge dans la foulée des protestations suscitées par ces propositions d’échanges : « un tapage qui aurait été perturbant pour les personnes et familles, pouvant y être légitimement intéressées », d’où le report des dates. « Surtout que c’est monté sur de vrais malentendus, de vraies méprises », ajoute-t-il.

« En régime de laïcité, l’Eglise a l’exclusivité de l’organisation de sa pastorale. Elle a le droit de faire des propositions à qui veut, sans imposer rien à personne. Et certainement sans poser des jugements de discrimination vis-à-vis d’autres personnes. Mais l’Eglise est entravée là, de manière assez agressive, surréaliste, et dans un déni de liberté d’expression et de démocratie, qui est assez étonnant », a t-il également estimé, sans toutefois vouloir « alimenter la polémique ».

Rappelons que parmi les objectifs de « Courage », composée « par des personnes concernées et qui avait un témoignage à apporter », celui d’encourager les LGBT à « devenir chastes, résister à aux penchants » et méditer, partager ses expériences de manière à ce qu’aucun n’affronte seul « les problèmes liés à l’homosexualité ».

Dispensées par des prétendus « thérapeutes », conseiller religieux ou spirituel, ces évocations de « normalisation » pour « miséricorde » ont été condamnées par le Parlement européen, qui a d’ailleurs enjoint dans son rapport, ce 1er mars, les Etats membres à légiférer.

Un psychiatre de Toronto, Melvyn Iscove, 72 ans, vient en outre d’être suspendu par le comité de discipline de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario, qui l’a reconnu coupable d’abus sexuels à l’encontre deux de ses patients. Il exerçait depuis des années, persuadé lui aussi de pouvoir « soigner les homosexuels », ou tout au moins les aider à surmonter ce « trouble » de leur orientation.

Valentine Monceau
stophomophobie.com