Washington Hillary Clinton promet une génération sans sida et 150 millions de dollars

La secrétaire d’Etat Hillary Clinton s’est engagée lundi à ce que les Etats-Unis fassent émerger une génération “sans sida”, devant les représentants de 190 pays regonflés par l’espoir de débarrasser le monde d’une pandémie qui a fait 30 millions de morts en 30 ans.

Sous les applaudissements nourris de l’auditoire de la 19e conférence internationale sur le sida à Washington, Hillary Clinton a aussi annoncé plus de 150 millions de dollars de financement supplémentaire pour lutter contre la maladie.

“Imaginez le jour où nous ne serons plus frappés par cette terrible épidémie et par les coûts et les souffrances qu’elle nous impose depuis bien trop longtemps”, a lancé la chef de la diplomatie américaine, assurant de “l’engagement des Etats-Unis pour qu’émerge une génération sans sida”.

Cette “génération sans sida” qu’elle appelle de ses voeux signifie qu'”aucun enfant, où qu’il soit, ne devra naître porteur du virus”, que “plus les gens vieilliront, moins ils risqueront d’être contaminés” et que “ceux qui le seront devront être soignés pour ne pas contaminer les autres”.

“Oui, le sida demeure incurable. Mais il ne doit plus être une condamnation à mort”, a encore proclamé la secrétaire d’Etat.

Concrètement, elle a promis 150 millions de dollars de plus des Etats-Unis dont notamment 80 millions pour des programmes visant à empêcher la transmission du VIH par les femmes enceintes à leur enfant et à leur partenaire.

Le président français François Hollande a de son côté affirmé lundi que la France poursuivrait sa participation au Fonds mondial contre le sida, en la diversifiant grâce à des “financements innovants”, dans un message adressé par vidéo.

Les chercheurs estiment que l’arsenal thérapeutique actuel permet d’envisager d’en finir avec l’épidémie, responsable de 1,5 million de décès par an.

Cet espoir a été renforcé par de récents résultats d’essais cliniques montrant que les antirétroviraux réduisent fortement le risque d’infection des personnes séronégatives ayant des relations sexuelles à risque.

(Source AFP)