Propos homophobes de Sophia Chikirou : STOP homophobie demande des sanctions

La députée LFI de Paris Sophia Chikirou se retrouve au centre d’une polémique après la diffusion d’extraits de l’émission Complément d’enquête (France 2) consacrée à son parcours politique et à ses méthodes managériales. Les séquences publiées révèlent des messages internes au Média, la web-télé proche de La France insoumise qu’elle a dirigée, dans lesquels elle emploie des propos homophobes.

Dans un échange daté d’avant son élection comme députée, Chikirou réagit à la demande de journalistes du Média de publier un communiqué rectificatif suite à la diffusion d’une fausse information sur la mort d’un étudiant à Tolbiac : « Ils le font, le signent et se le mettent dans le cul profond. Cette bande de tafioles de merde », écrit-elle. Le mot « tafioles », utilisé dans ce contexte, a été reconnu comme ayant une connotation homophobe par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, lors d’une interview sur Sud Radio.

Panot a toutefois relativisé la portée du propos, défendant Sophia Chikirou et affirmant : « Il n’y a jamais eu un propos homophobe de la part de Chikirou. […] Il n’y a pas de propos homophobes dans mon groupe. » Interrogée sur une éventuelle sanction, Panot a indiqué que « le groupe est souverain et décide en soi », sans se prononcer sur une exclusion.

STOP Homophobie condamneé fermement les propos et souligne que, étant tenus dans un cadre privé, seule la victime directe peut saisir la justice. L’association n’a donc pas la possibilité légale d’engager une procédure dans ce cas, contrairement aux situations où des responsables politiques tiennent des propos LGBTphobes publiquement. Néanmoins, STOP Homophobie exige que des sanctions fermes soient prises au sein du parti.

Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des élus et la culture politique en matière de lutte contre l’homophobie. Ces propos, même tenus en privé, contribuent à banaliser les discriminations et à créer un climat hostile pour les personnes LGBTQIA+.