NFL : les Minnesota Vikings défendent leurs cheerleaders masculins face aux critiques

L’arrivée de deux hommes dans l’équipe de cheerleaders des Minnesota Vikings, franchise de la Ligue nationale de football américain (NFL), a suscité une vague de réactions homophobes et misogynes sur les réseaux sociaux. Mais, plutôt que de céder, le club a réaffirmé son attachement à l’inclusion et à la diversité.

Blaize Shiek et Louie Conn, recrutés pour la saison 2025, ont immédiatement été la cible de moqueries et d’insultes. Des internautes ont aussi menacé de boycotter l’équipe. Ces critiques traduisent autant une homophobie latente qu’une vision sexiste, où les cheerleaders féminines sont perçues comme des objets de désir plutôt que comme des sportives.

Face à la controverse, les Vikings ont pris la parole pour défendre leur choix. « Tous nos cheerleaders ont suivi le même processus de sélection, fondé sur le talent et la passion », a rappelé la direction, ajoutant qu’« ils sont des ambassadeurs de l’organisation dont nous sommes fiers ». Le club a aussi souligné qu’environ un tiers des équipes de la NFL comptent désormais des hommes dans leurs rangs.

Loin de se laisser abattre, Shiek et Conn ont réagi avec humour, publiant une photo en uniforme sur Instagram avec cette légende ironique : « Attendez… quelqu’un a dit notre nom ? ».
Shiek, qui assistait enfant aux matchs avec son père, confie avoir longtemps rêvé de rejoindre la troupe : « J’aimerais être un modèle pour des jeunes qui ne savent pas encore que cette voie existe. »

Contrairement aux idées reçues, le cheerleading a vu le jour à la fin du XIXᵉ siècle comme une discipline exclusivement masculine dans les universités américaines. Plusieurs présidents américains, dont Ronald Reagan et George W. Bush, s’y sont illustrés. La féminisation du sport n’est intervenue qu’à partir de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les femmes ont remplacé les hommes mobilisés. Aujourd’hui, certaines équipes comptent aussi des figures pionnières comme Justine Lindsay, première cheerleader transgenre de la NFL, engagée par les Carolina Panthers en 2022.

Si la controverse peut sembler lointaine depuis la France, elle renvoie à des réalités bien connues : garçons dissuadés de s’inscrire à la danse, filles découragées dans des disciplines jugées « masculines ». La réaction des Vikings, ferme et inclusive, rappelle que la légitimité dans le sport ne dépend ni du sexe ni du genre, mais de l’engagement et du talent.

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