Valframbert (Orne) : solidarité avec Marc Lorand Brionne, candidat aux municipales, visé par des menaces homophobes

Marc Lorand Brionne, 53 ans, conseiller municipal et candidat à la mairie de Valframbert, près d’Alençon, pour les élections municipales de 2026, a saisi la justice après avoir été la cible de courriers anonymes à caractère homophobe et de menaces de mort.

Selon le candidat, plusieurs messages injurieux et rumeurs discriminatoires ont visé sa personne et sa légitimité. Une cartouche de chasse vide a été récemment déposée dans sa boîte aux lettres, constituant, selon lui, « un nouveau seuil d’intimidation ».

« Jusqu’à présent, afin de ne pas envenimer la situation, j’avais choisi de ne pas déposer plainte », a expliqué M. Brionne dans un communiqué. Mais face à l’accumulation et à la gravité des faits, il a décidé de saisir le procureur de la République d’Alençon.

Le candidat, qui assume publiquement son homosexualité depuis plusieurs années, a affirmé qu’il maintiendrait sa candidature malgré les pressions et tentatives de déstabilisation. « Je ne céderai ni à l’intimidation, ni aux pressions, ni aux tentatives de déstabilisation », a-t-il déclaré, rappelant que la campagne municipale doit reposer sur le respect et la sérénité du débat démocratique.

Cette nouvelle affaire met en évidence la vulnérabilité persistante des élus et candidats LGBTQIA+ dans l’espace public local, confrontés à des formes de harcèlement et de discrimination qui vont bien au-delà du débat politique habituel. Elle souligne également l’importance du cadre légal et judiciaire pour protéger les citoyens et garantir un climat électoral sûr et inclusif.

STOP homophobie tient à exprimer son soutien à Marc Lorand Brionne dans cette épreuve. Ce type d’intimidation n’est malheureusement pas un cas isolé : il y a quelques jours, Sabrina Decanton, candidate écologiste à Saint-Ouen, avait dû se retirer des municipales en dénonçant l’homophobie dans son propre camp, et le maire d’Altorf, Bruno Eyder-Guillot, a également été victime de propos homophobes et annoncé porter plainte. Ces exemples rappellent la nécessité de protéger les candidats et élus LGBTQIA+, et de garantir que le débat démocratique reste respectueux et inclusif.