Un homme d’une trentaine d’années a été violemment agressé dans la nuit de mercredi 6 au jeudi 7 août, au parc de Praud à Rezé, près de Nantes, victime d’un guet-apens homophobe orchestré via Snapchat.
Après avoir échangé avec un utilisateur sur le réseau social, il avait convenu d’un rendez-vous sur place, vers une heure du matin. Mais à son arrivée, plusieurs individus l’ont pris à partie, le rouant de coups, notamment à l’aide d’un marteau, avant de prendre la fuite avec ses effets personnels.
Légèrement blessé mais profondément choqué, l’homme a été pris en charge. La direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) de Loire-Atlantique confirme le caractère homophobe de l’agression, précise ICI Loire Océan.
Ce n’est pas un cas isolé : il s’agit de la deuxième attaque recensée cet été dans ce même parc. D’autres agressions similaires ont été signalées à Nantes, notamment au parc du CRAPA, sur l’île de Nantes, et au parc de la Roseraie. Dans certains cas, des suspects ont été interpellés. Le 19 juillet dernier, un jeune homme de 18 ans a été mis en examen pour « violences volontaires en raison de l’orientation sexuelle » et « vols avec violences », après une série d’agressions visant des hommes gays.
Face à cette recrudescence de violences ciblées, les forces de l’ordre appellent à une vigilance renforcée, notamment lors de rendez-vous pris via des applications de rencontre ou les réseaux sociaux. Elles recommandent d’éviter les lieux isolés et de prévenir un proche avant toute rencontre.
Alors que les autorités redoutent une intensification de ces actes en août, les associations LGBT+ dénoncent une banalisation croissante des discours haineux, et appellent à une réponse claire, tant sur le plan judiciaire que politique. « Ces agressions ne sont pas de simples faits divers : elles traduisent un climat de plus en plus inquiétant pour les personnes LGBT en France », alerte un militant nantais, qui pointe également le manque de moyens consacrés à la prévention et à l’accompagnement des victimes.
