Un couple d’hommes mariés a été violemment agressé le 25 décembre 2025, en début de soirée, devant leur résidence à Mont-de-Marsan (Landes), alors qu’il rentrait d’un repas de Noël en famille. STOP homophobie a été saisie et accompagne les victimes dans leurs démarches.
Selon les éléments recueillis auprès des victimes et consignés dans deux plaintes distinctes déposées auprès des services de police, l’agression débute par une altercation apparemment banale liée à une manœuvre de stationnement. Un voisin, accompagné d’un passager plus jeune, aurait alors proféré de nombreuses insultes homophobes, visant explicitement l’orientation sexuelle et la relation du couple.
Les insultes et menaces verbales se sont rapidement transformées en violences physiques. L’un des conjoints indique avoir été saisi, projeté au sol, frappé à coups de poing et de pied, puis traîné sur le sol, tandis que son mari, intervenant pour le défendre, a également été violemment pris pour cible. Les deux victimes décrivent un climat de grande brutalité, marqué par des insultes homophobes continues et des menaces de mort. Des voisins sont intervenus pour mettre fin à l’agression et alerter les secours. La police et les pompiers se sont rendus sur place.
Les conséquences médicales sont importantes. L’un des conjoints a subi une fracture du nez, des plaies nécessitant des points de suture, des dermabrasions et un état de choc, avec une incapacité totale de travail (ITT) de huit jours. L’autre présente une fracture déplacée d’un doigt, des contusions, des douleurs à la hanche et un stress aigu, entraînant une ITT de quinze jours.
« J’ai 48 ans et j’ai connu l’époque où il fallait se cacher pour sortir, où avouer son homosexualité était impensable, et encore moins se montrer. J’avais 18 ans à l’époque. Mais en 2025, ce n’est pas normal. On ne peut pas rester sans rien dire », a témoigné l’une des victimes. « Mon mari a cru que j’étais mort, allongé au sol, le sang partout… Nous avons la chance d’être encore en vie, et c’est justement pour cela qu’il ne faut pas rester silencieux. Nous sommes là, et nous avons cette chance de continuer à vivre. »
Les plaintes ont été enregistrées et transmises au parquet, qui devra se prononcer sur les suites judiciaires, en particulier au regard du mobile homophobe, clairement établi par les propos rapportés lors de l’agression.
STOP homophobie rappelle que les violences visant les couples de même sexe, même dans des lieux de vie ordinaires, constituent une atteinte grave à la dignité, à la sécurité et à l’égalité des droits. L’association souligne l’impact durable de ce type de faits sur le sentiment de sécurité des personnes LGBTQIA+, y compris dans leur propre domicile, et appelle à une reconnaissance pleine et effective du caractère homophobe des faits, ainsi qu’à une réponse judiciaire ferme et proportionnée.
STOP homophobie réaffirme son soutien aux victimes dans leurs démarches judiciaires, médicales et psychologiques.

















