La ministre de la Santé Marisol Touraine a déclaré dimanche qu’elle était “personnellement favorable” à ce que la procréation médicalement assistée (PMA) soit accessible à tous. Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone s’y est dit, lui aussi, favorable.
“Les inquiétudes qui s’expriment – comme sur l’adoption et la PMA – sont révélatrices des doutes qui existent actuellement sur la famille en général”, a estimé la ministre de la Santé Marisol Touraine dans un entretien sur le site du quotidien Métro.
“La famille n’est plus aussi simple qu’avant. Je suis personnellement favorable à ce que la PMA soit accessible à tous”, a-t-elle ajouté.
“Mais faut-il le faire d’emblée ? Donner le temps du débat peut permettre de réfléchir en terme d’éthique, de bioéthique. Mais la question ne doit à aucun moment être considérée comme taboue”, a conclu la ministre.
Le président (PS) de l’Assemblée nationale Claude Bartolone s’est dit, lui aussi, favorable, “à titre personnel” à ce que la procréation médicale assistée (PMA) pour les couples homosexuels soit abordée au moment de l’examen du texte sur le mariage pour tous.
Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, M. Bartolone a relevé une “divergence sur la forme” entre le gouvernement et le groupe des députés socialistes à ce sujet.
“Le gouvernement préfère aborder (cette question) dans le cadre d’une grande loi de bioéthique et le groupe socialiste veut qu’on l’aborde dans ce texte sur le mariage”.
“A titre personnel, je pense que c’est le bon moment de l’examiner et je suis pour”, a-t-il dit, soulignant: “heureusement que la majorité n’est pas une majorité ‘godillot'”.
Selon lui, il ne s’agira pas, pour le groupe PS de déposer “un amendement à la sauvette. L’assemblée va faire son travail, les commissions et le groupe PS procèderont à des consultations”.
Vendredi, Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a annoncé qu’il souhaitait voir déposer un amendement sur la PMA dans le projet sur le mariage homosexuel.
Mercredi pourtant, le Premier ministre avait conforté la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui avait dit que les questions liées à “la parentalité au sens large” ne seraient pas abordées dans ce texte.
