Orlando : l’auteur de la fusillade aurait été un « habitué » du Pulse et des applis de rencontres gay

>> Omar Mateen was gay, says ex-wife and former friend: Orlando terrorist used homosexual dating app and visited Pulse at least a dozen times

Au lendemain de la terrible fusillade homophobe du Pulse à Orlando, plusieurs clients réguliers de l’établissement ont dit à la presse qu’Omar Mateen, le meurtrier, y avait également passé de nombreuses soirées.

« Il allait dans un coin pour s’asseoir et boire tout seul. Et parfois il était ivre et devenait bruyant et agressif», a expliqué un habitué, et d’autres affirment que le tueur leur avait envoyé des messages via des application de rencontres, notamment Jack’d et Grindr. Aucune photo n’a toutefois été diffusée.

Autre témoignage, celui d’un ancien étudiant de l’académie de police d’Indian River Community College, où Omar Mateen était inscrit en 2006, qui déclare sur le Palm Beach Post qu’il pensait vraiment Omar était homosexuel. Il lui avait fait des avances et les deux hommes étaient déjà sortis ensemble dans des bars gays.

Peu après l’attentat, excluant toute relation avec la religion, Seddique Mir Matteen, le père du meurtrier, avait pourtant décrit son fils comme  « homophobe ». Ses opinions se sont d’ailleurs précisés il y a quelques mois, après avoir vu deux hommes s’embrasser dans le centre de Miami. La scène s’est déroulée « devant les yeux de sa femme et son enfant. Il était très énervé et a crié que Dieu punira ceux qui s’adonnent à l’homosexualité ! »

Mais son ex-femme, Sitora Yusufiy, attribue davantage son aversion à « une sexualité non-assumée » : son père, très strict, le « traitait de gay », ajoute-t-elle dans un entretien sur une chaîne brésilienne. Frustrations, anxiétés… Les jeunes LGBT refoulent souvent leur orientation sexuelle par peur d’être rejetés par leurs parents. L’adage confirmé une nouvelle fois : les pires sont bien des refoulés ?!

Des informations qui apportent un éclairage nouveau mais pourrait compliquer encore la compréhension des ressorts psychologiques qui ont poussé cet agent de sécurité né à New York à passer à l’acte. Et s’il est gay, il deviendrait le premier soldat LGBT du califat en Amérique. Le Washington Post revient néanmoins sur le profil du père : d’après leur enquête, Seddique Mateen a « de fortes convictions politiques » et « soutient les Talibans afghans », qui condamnent notamment les homosexuels à mort. Il présente également une émission télévisée où il parle « politique » en persan afghan.