Quatre adolescents ont été arrêtés à Nantes et dans sa périphérie ce 29 septembre, soupçonnés d’avoir tendu un guet-apens homophobe dans le parc de la Crapaudine, le 19 août. Leur victime, un homme d’une quarantaine d’années, avait été contactée via l’application Grindr. Sur place, elle a été agressée, ligotée et dépouillée de ses effets personnels, dont sa carte bancaire, utilisée peu après pour retirer 1 000 euros. L’homme a subi un choc psychologique important et s’est vu prescrire une incapacité totale de travail de quinze jours.
L’enquête, fondée sur l’exploitation de données numériques et téléphoniques, a rapidement permis d’identifier les suspects. Placés en garde à vue, les quatre adolescents ont reconnu leur participation. Ils ont affirmé avoir voulu piéger un « pédophile », l’argument systématique, mais que rien dans les échanges avec la victime ne vient confirmer, selon les autorité.
Déférés au parquet de Nantes, les mineurs ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils doivent respecter un couvre-feu de 23 heures à 6 heures, sont interdits de port d’armes, soumis à un suivi par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et n’ont pas le droit de rencontrer la victime ni de se rendre sur les lieux de l’agression.
Situé dans le quartier Saint-Jacques, le parc de la Crapaudine est un vaste espace naturel en bordure de la Sèvre. La nuit, certaines zones peu éclairées sont connues pour être des lieux de rencontres, ce qui en fait un terrain propice aux guet-apens.
Rappelons que cet été, plusieurs agressions similaires avaient été signalées, conduisant la police à lancer une alerte publique. Les forces de l’ordre avaient appelé les utilisateurs d’applications de rencontres à la plus grande prudence et renforcé leurs patrouilles dans certains secteurs. Ces faits rappellent l’urgence de lutter contre les violences homophobes et la nécessité d’une réponse coordonnée entre justice, police et acteurs de terrain pour protéger les victimes potentielles.















