À Flers, dans l’Orne, Mélanie Hocquet et Aurelyan Boutrois, en couple depuis cinq mois, dénoncent un harcèlement quotidien dans leur logement social. Propos lesbophobes, transphobes, grossophobes, menaces explicites et dégradations répétées ternissent leur quotidien, comme le rapporte le site Actu.fr, qui a recueilli leur témoignage. Malgré leurs démarches auprès des autorités, aucune réponse concrète n’a été apportée.
Les deux femmes assurent avoir tout tenté pour se faire entendre. « On ne sort plus que pour promener les chiens », confie Mélanie, visiblement épuisée. Une situation qui s’est aggravée début juillet 2025, avec l’implication d’une voisine. « Une personne et son fils ont profité qu’on sorte les chiens pour bloquer notre serrure avec de la glue. Quand on est revenues, ils étaient pliés de rire à la fenêtre », raconte Mélanie.
Les conséquences psychologiques sont sévères. Les deux femmes sont actuellement en arrêt maladie. Aurelyan a également fait deux tentatives de suicide. « On est toutes les deux sous antidépresseurs, neuroleptiques, anxiolytiques et somnifères. Mais qui ne servent à rien car depuis ce qu’il s’est passé, on ne dort plus », glisse Mélanie.
Malgré plusieurs plaintes déposées, des appels répétés à la police et des alertes adressées au bailleur social Orne Habitat, aucune réaction concrète n’a été apportée. Les victimes dénoncent que « la police ne se déplace plus, ils en ont marre ». L’absence de réaction des autorités locales face à ce harcèlement soulève une profonde inquiétude.
STOP homophobie exprime son soutien aux deux victimes. L’association se tient prête à les accompagner.
