Plus de 2 500 personnes ont répondu à l’appel des Fiertés rurales pour cette quatrième édition organisée à Chenevelles, petite commune de la Vienne. Familles, agriculteurs, élu·es, militant·es et visiteurs de toute la France, ainsi que de l’étranger, se sont rassemblé·es pour affirmer la visibilité des personnes LGBTQIA+ dans les territoires ruraux.
Le maire de Chenevelles, Cyril Cibert, fidèle soutien, a de nouveau ouvert les portes de sa commune. Une implication saluée, tant les luttes contre les LGBTphobies peinent encore à trouver leur place dans les récits politiques et médiatiques consacrés aux campagnes.
Après une matinée consacrée aux échanges politiques et aux stands du village associatif, la marche s’est élancée à travers les champs, portée par une foule chaleureuse. Parmi les figures présentes cette année : Serge Boulanger, préfet de la Vienne, et Mathias Ott, délégué interministériel à la lutte contre la haine anti-LGBT, venu réaffirmer l’engagement de l’État.
« Je suis fier, en tant que représentant de l’État, de soutenir cette marche », a-t-il déclaré, avant de rappeler, dans un contexte international marqué par le recul des droits, la particularité de la situation française :
« Aujourd’hui, à Chenevelles, nous avons la chance de pouvoir nous rassembler, d’affirmer qui nous sommes. Pensons à celles et ceux, en Europe ou ailleurs dans le monde, à qui ce droit est refusé. »
Au-delà du symbole, les Fiertés rurales, initiées en partenariat avec STOP homophobie en 2022, s’inscrivent dans une démarche de long terme : rendre visibles les réalités LGBTQIA+ en milieu rural, souvent reléguées au second plan. Ce faisant, elles redessinent le paysage des luttes, et réaffirment que les campagnes aussi sont des terres de fierté, de solidarité et de résistance.
En conclusion de son intervention, Mathias Ott a lancé un appel simple : « Si nous voulons être vus, si nous voulons être entendus, il faut être fiers. Alors soyons toutes et tous fiers. »














