Don du sang : Des étudiants canadiens dénoncent l’interdiction aux homosexuels

Des jeunes militants du Parti libéral du Canada ont exprimé, jeudi, leur opposition au fait que les hommes ayant eu des rapports sexuels avec des partenaires du même sexe au cours des cinq dernières années ne peuvent pas donner de sang.

Ils ont affirmé lors d’un événement de sensibilisation à l’Université de Winnipeg que l’interdiction ne prend pas en compte l’idée que des hommes homosexuels puissent avoir des relations sexuelles protégées et monogames et qu’ils passent régulièrement des tests de dépistage de maladies infectieuses.

Des-étudiants-dénoncent-l'interdiction-aux-homosexuels-de-donner-du-sang« Nous croyons que c’est discriminatoire, homophobe et que c’est basé sur de vieilles recherches. » — Alexander Gilroy, président des Jeunes libéraux du Canada – Manitoba

Les libéraux souhaitent que la Société canadienne du sang ajoute des questions sur les comportements des individus, qui remplaceraient les règles actuelles.

Pour sa part, la Société répète que les hommes homosexuels représentent le groupe le plus important de personnes nouvellement infectées par le VIH au Canada. Elle s’appuie sur des données qui proviennent de l’Agence de la santé publique du Canada.

Cette interdiction est injuste, selon Evan Wiens, coprésident des Jeunes libéraux de l’Université de Winnipeg, qui est homosexuel et aimerait donner du sang. Il croit que l’assouplissement des règles en 2013 ne change pas grand-chose.

Emily Anderson, une étudiante de l’Université de Winnipeg rencontrée alors qu’elle faisait un don de sang, a été scandalisée d’apprendre que des étudiants homosexuels ne puissent faire de même.

« C’est ridicule que les homosexuels ne puissent pas donner du sang. » — Emily Anderson, donneuse de sang

Selon elle, les gays devraient pouvoir donner du sang si c’est sécuritaire. « Ces personnes pourraient améliorer la qualité de vie des autres s’ils pouvaient donner du sang », dit-elle.

L’interdiction de donner du sang qui touche les homosexuels est appliquée même si l’individu peut prouver, examen sanguin à l’appui, qu’il est en parfaite santé. Aux États-Unis, les homosexuels et bisexuels pourront prochainement donner du sang si leur dernière relation sexuelle remonte à plus d’un an.

Source : ici.radio-canada.ca