Plainte pénale contre « Riposte Laïque » pour injures et incitation à la haine LGBTphobes

STOP homophobie et Mousse portent plainte ce mardi 24 novembre 2020 contre Riposte Laïque, journal en ligne nationaliste ayant publié au cours des derniers mois plusieurs injures et incitations à la haine LGBTphobes dans ses articles.

Riposte Laïque est un site internet nationaliste ayant, au cours des derniers mois, publiés cinq articles dans lesquels il est dit que :

Le 21 décembre 2019, l’article « Le fascisme LGBT et la mort politique de l’ultra-gauche bobo » soutient que les personnes homosexuelles sont des « fascistes ».

Le 9 avril 2020, l’article « Les terribles persécutions des homosexuels en Russie » soutient que les Russes ne persécutent pas les homosexuels dans leur pays. L’auteur qualifie l’homosexualité de « tare » dont il faut protéger les enfants afin d’éviter une « contamination morale ».

Le 10 juillet 2020, l’article « PMA-GPA : Avec Attal, Macron complète son entourage gay à l’Élysée » soutient que les personnes homosexuelles essaient d’imposer la PMA-GPA et pratiquent un « totalitarisme gay ».

Le 1er août 2020, l’article « La faute inexcusable de Macron pour imposer la PMA-GPA », soutient que les personnes homosexuelles sont des « tyrans » qui veulent imposer la PMA-GPA.

Le 10 août 2020, l’article « Avec Macron l’incompétent totalitaire, c’est la négation de la démocratie » soutient qu’il existerait une « dictature gay » qui imposerait le vote de la PMA pour les personnes homosexuelles.

Ce faisant, Riposte Laïque stigmatise les personnes LGBT. Ces discours de haine incitent assurément les agresseurs à passer à l’acte, en plus qu’ils nuisent à leur propre perception d’eux-mêmes des LGBT. Les mots « tare » ou « contamination » sont des concepts négatifs au travers desquels les personnes LGBT se perçoivent elles-mêmes et qui participent à la détérioration de leur estime d’eux-mêmes.

Ces propos sont constitutifs d’injures, prévoyant 45 000 euros d’amende, et d’incitation à haine des personnes à raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle, avec un an d’emprisonnement et toujours 45 000 euros d’amende.