Les homosexuels ? Un « non-sujet » selon le président kényan avant la visite d’Obama

>> >> Kenya Welcomes Obama but Won’t Hear the Gay Rights Issue

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Le président kényan Uhuru Kenyatta a estimé mardi devant la presse que les droits des homosexuels dans son pays étaient « un non-sujet » au regard de la visite du président américain Barack Obama à Nairobi en fin de semaine.

Le chef de l’Etat a également assuré que son vice-président William Ruto, toujours en procès devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas) pour crimes contre l’humanité, rencontrera le président américain.

Interrogé sur la question des droits des homosexuels à l’issue d’une conférence de presse à Nairobi, le président Kenyatta a déclaré: « C’est un non-sujet pour les habitants de ce pays et ce n’est très clairement pas au programme » de nos discussions avec le président Obama.

« En tant que pays, en tant que continent, nous sommes confrontés à des problèmes bien plus sérieux, que nous voulons aborder avec les États-Unis et plus généralement avec l’ensemble de nos partenaires », a poursuivi M. Kenyatta.

La visite du président Obama au Kenya, la terre de ses ancêtres, a longtemps été empêchée par l’inculpation du président Kenyatta par la CPI, en raison de son rôle présumé dans les violences post-électorales fin 2007-début 2008.

Ces poursuites ont été abandonnées en décembre, à cause de l’obstruction du gouvernement kényan, selon la procureure de la CPI, ouvrant la voie à une visite présidentielle.

« Sans aucun doute, il (Obama) vient pour rencontrer le gouvernement en place, et ça inclut chacun d’entre nous », a déclaré à des journalistes M. Kenyatta, en présence de William Ruto. « Nous le rencontrerons tous », a-t-il insisté.

En mai, William Ruto avait affirmé à l’occasion d’une messe que l’homosexualité n’avait pas sa place au Kenya, où elle est punie par la loi depuis la colonisation britannique.

Dans les faits, elle est toutefois rarement sanctionnée par des arrestations ou des poursuites judiciaires mais un groupe de parlementaires essaie d’obtenir une application plus stricte de la loi.

Pour le président kényan, « la pauvreté, un meilleur système de santé pour la population, une meilleure éducation, un meilleur réseau routier, une meilleure sécurité, voilà nos vraies priorités ».

« La lutte contre le terrorisme sera centrale (dans nos discussions), nous avons travaillé en étroite coopération avec les agences (de sécurité) américaines », a-t-il ajouté.

Le Kenya a été le théâtre depuis plusieurs mois d’une série d’attaques meurtrières revendiquées par les shebab, un groupe islamiste radical somalien. Les troupes kényanes sont intervenues en Somalie en 2011 pour lutter contre les insurgés. Elles ont depuis intégré les rangs de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

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>> President Uhuru Kenyatta said on Tuesday that improving security cooperation and trade links between Kenya and the United States will top the agenda when U.S. President Barack Obama visits the east African nation this weekend.

A key Western ally in the battle against the spread of militant Islam out of Somalia, Kenya’s security agencies receive training and equipment from United States, Britain and Israel.

Yet over the past two years Kenya has suffered a series of major attacks by Somali Islamist group al Shabaab, including a massacre in April of 148 people at a Kenyan university near the Somali border.

The violence has hurt Kenya’s tourism industry, vital to east Africa’s biggest economy, and has piled pressure on Kenyatta to improve security. Obama’s two-day is due to start late on Friday.

“The fight against terror will be central (to discussions). We have been working in very close cooperation with American agencies,” Kenyatta said, without elaborating.

Obama’s visit to his father’s homeland to co-host the Global Entrepreneurship Summit with Kenyatta has been touted by Kenya as global recognition of the economic strides Kenya has made in the past decade.

Kenyatta said he wants more American companies to work with Kenyan firms in the energy and health sectors, as well as infrastructure development.

Establishing direct flights between Kenya and the United States will also be on the agenda of the visit as the lack of such a direct transport link was hurting business and tourism, Kenyatta said.

He told a news conference that he hoped Obama’s visit would help Kenya obtain the U.S. regulatory status required for direct flights there.

U.S. officials have previously cited concerns about security measures at Nairobi’s main airport as the reason why the U.S. regulator has not allowed direct flights to Kenya.

On possibility of discussing gay rights, an issue close to Obama’s heart, Kenyatta was dismissive.

Obama hailed last month’s U.S. Supreme Court decision to allow same-sex marriage but in Kenya and other African countries, where more socially and religiously conservative views prevail, few agree with him.

“It’s a non-issue to the people of this country and it’s definitely not on our agenda at all,” Kenyatta said.

“We as a country, as a continent, are faced with much more serious issues which we would want to engage the U.S. and all our partners with.”

AFP