Les États-Unis rappellent leur ambassadeur en Zambie après une polémique sur les droits LGBT

Daniel Foote avait publiquement exprimé son indignation, en novembre dernier, suite à la condamnation à 15 ans de prison de deux hommes pour « homosexualité ». Ils ont été arrêtés dans leur hôtel, à Kapiri Mposhi – une petite ville située dans le centre de la Zambie – sur la foi du témoignage d’une employée qui a affirmé les avoir vus par une fenêtre avoir des relations sexuelles.

Une horreur, pour le diplomate américain, qui en a appelé les autorités à réexaminer leurs lois, discriminatoires à l’égard des minorités. Daniel Foote avait également déploré que des membres corrompus du gouvernement soient en liberté tandis que ces deux hommes entretenant une relation consensuelle soient poursuivis.

Des propos qui ont irrité la très conservatrice Zambie et son homophobe de président, Edgar Lungu. appelant au départ de l’ambassadeur, après deux ans de représentation : « Vous devez savoir que nous avons officiellement protesté auprès du gouvernement américain… Nous ne voulons pas de personnes comme ça parmi nous », a-t-il ajouté, s’insurgeant des « valeurs antichrétiennes », selon lui, promues par le diplomate.

Washington a donc décidé de rappeler Daniel Foote, sans prévoir de remplaçant. Devant la presse, il avait déjà qualifié de « pourries » les relations entre son pays et la Zambie, qui voudraient que les diplomates étrangers soient dociles, avec un portefeuille grand ouvert, mais la bouche fermée.

La Zambie s’inquiète désormais des 500 millions de dollars d’aide que leur accordaient chaque année les Etats-Unis.