« La marche des Fiertés et les droits des personnes LGBT doivent être une exigence républicaine! »

La violence la plus aveugle et la barbarie la plus lâche ont, à nouveau, touché la communauté LGBT. L’attaque d’Orlando rappelle, s’il le fallait, que l’on peut encore aujourd’hui mourir simplement à cause de son orientation sexuelle. Cette tragédie nous oblige. Tout d’abord à réaffirmer avec force le refus de toutes discriminations, de violences et d’inégalités à l’encontre de la communauté LGBT.

C’est le sens du message tenu par le président de la République François Hollande qui recevait jeudi 30 juin les associations LGBT. Dans le contexte actuel, c’était un geste fort de la part d’un Président qui, depuis le début de son mandat, a toujours fait preuve d’un soucis particulier pour la cause LGBT.

Sans cette implication de l’ensemble de la majorité de gauche, la loi pour l’adoption et le mariage homosexuels n’aurait peut-être pas abouti. S’il est bien une réforme emblématique, difficile, sur laquelle François Hollande a tenu bon c’était celle-là. Elle restera sa marque dans l’Histoire et le symbole que la gauche tient ses engagements.

Mais le chemin reste long. Nous le voyons au-delà de nos frontières avec les attaques terroristes mais aussi avec l’ensemble des lois criminalisant l’homosexualité et la persistance des comportements homophobes dans quasiment tous les pays.

La gauche française doit plus que jamais être en pointe sur ce sujet. Il en va de son honneur et de celui de la République.

Le temps presse désormais pour concrétiser les engagements restants, relatifs aux droits des personnes LGBT, pris durant la campagne de 2012.

Le changement d’Etat civil pour les personnes transgenres doit être simplifié, facilité et uniquement fondé sur l’autodétermination de son genre, sans intervention de l’autorité judiciaire.

La PMA est l’autre promesse inscrite dans les 60 engagements de François Hollande. Elle doit désormais être ouverte à toutes les femmes. Nous connaissons les ravages de la clandestinité pour la santé des femmes. Nous devons d’autant plus y mettre fin que, comme à l’époque des IVG clandestines, ce sont les femmes les plus précaires qui sont les plus en danger car sollicitant les PMA les moins chers pratiquées par des personnels parfois peu scrupuleux.

, Historien et Secrétaire général adjoint du PRG.