Don du sang : Comment réintégrer les homosexuels tout en assurant la sécurité du receveur

Ils en avaient été exclus en 1983, au début de l’épidémie de Sida. Grâce à une meilleure connaissance du virus, dix pays de l’Union européenne ont déjà franchi le pas, c’est maintenant au tour de la France. Les associations et l’autorité de santé se réunissaient pour la première fois ce mardi après-midi au Ministère de la Santé, pour discuter des modalités d’une autorisation.

Le don du sang pour les homosexuels hommes, c’était une promesse de campagne de François Hollande. Mais ce n’est pas si simple à mettre en œuvre, car cela pose des questions de sécurité sanitaire, ce que la plupart des associations homosexuelles reconnaissent : donner son sang, ce n’est pas un droit, il y a des enjeux sanitaires importants.

L’argument, c’est que les homosexuels hommes ont davantage de pratiques sexuelles à risques et donc 200 fois plus de probabilité d’être contaminés par le sida. En 1983, par précaution, ils avaient donc été exclus du don du sang.

Mais depuis, la médecine a changé explique Frédéric Pécharman, du collectif Homodonneur :

[spacer]

Il y a bien des tests après chaque don, mais le risque zéro n’existe pas car il subsiste un délai de 12 jours pendant lequel vous pouvez avoir été contaminé, et le virus est indétectable.

Comment réintégrer les homosexuels tout en assurant la sécurité du receveur ?

Aujourd’hui pour donner, il faut remplir une fiche de renseignements. L’idée serait de ne plus demander si vous êtes homosexuel, mais plutôt si vous avez eu des pratiques à risque, c’est-à-dire si vous avez changé fréquemment de partenaire dans les dernières semaines et si vous vous êtes protégés. C’est déjà la question posée aujourd’hui dans ce formulaire aux hétérosexuels, qui en cas de pratique à risque font l’objet d’une exclusion temporaire.

[spacer]

Source : franceinter.fr