Conseil national de LR à Paris : Laurent Wauquiez réitère ses espoirs d’abroger le « mariage pour tous »

Lors du Conseil national de Les Républicains qui se déroulait dimanche dernier porte de Versailles à Paris, comme plus tard dans le cadre du « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI, Laurent Wauquiez, Vice-président délégué du parti, a réaffirmé sa volonté de faire abroger la loi sur le mariage pour tous, qui amènera nécessairement un «  détricotage de la filiation » a-t-il estimé.

Quant au revirement de Nicolas Sarkozy sur la question, « C’est des sujets qui sont très intimes et sur lesquels je peux comprendre que quelqu’un puisse réfléchir et évoluer dans sa pensée. Je peux parfaitement le comprendre d’autant qu’il y avait beaucoup d’interrogations de sa part » a déclaré le député de la Haute-Loire, confirmant « pour autant », qu’il n’avait pas changé d’avis : « Je me suis opposé à la loi Taubira et je suis toujours pour la suppression de cette loi. Je n’ai pas changé mon cap ».

« Je ne sais pas si vous avez prêté attention aux propos récents tenus par Madame Rossignol, ministre de la santé… qui a très clairement indiqué que bientôt on allait remettre sur la table les questions de PMA et de GPA. Je ne crois pas que c’est une bonne approche », poursuit Laurent Wauquiez qui, malgré ses divergences avec le président de Les Républicains, promet de relancer le débat. « Je me bats pour mes idées… après c’est notre mouvement qui tranchera. Est-ce que la ligne dans notre famille politique est uniquement celle de Nicolas Sarkozy ? Non ! On peut avoir des différences et c’est sain. »

« Si vous revenez au pouvoir en 2017, ce ne sera certainement pas la priorité des français », insistent les journalistes. « Cette loi est entrée dans les usages et elle est approuvée maintenant par l’opinion. Vous allez perdre du temps, alors qu’il y a tellement de priorités, à abroger cette loi et recréer du clivage, du débat ? »

« Vous êtes en train de dire, sur un certains nombres de thème : “Voilà, une fois que c’est fait, c’est fini !?” Les politiques n’ont plus droit au chapitre ? Sur les sujets sociétaux, une fois que les dégâts sont faits, les dégâts sont faits ? » répond Laurent Wauquiez.

« On peut considérer qu’il y a d’autres priorités ? », rétorquent encore les membres du Jury, soulignant que les sociétés évoluaient…

« Bien-sûr et c’est légitime », souligne Wauquiez, qui refuse de céder à « la dictature de la modernité ». « On est pas obligé de croire qu’il n’y a qu’une évolution, qui nous amène à la déconstruction de la famille. C’est pas ce que je porte. Je pense que la famille c’est un sujet important et que donc on doit pouvoir revenir sur une loi, si l’on considère qu’elle est mauvaise. Je ne vois pas pourquoi on peut revenir sur la TVA sociale et qu’à l’inverse on ne pourrait pas revenir sur la famille. »

Un « discours enflammé » et salué par tous les conseillers nationaux présents, mais « un peu clivant », également pour Jean-Pierre Raffarin, qui n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser, proposant d’offrir à Wauquiez « le ministère de la fraternité » : « Je me méfie beaucoup de ces discours de matadores… N’oublions pas la gravité de la situation. La politique, c’est la capacité à affronter la tragédie, ce n’est pas un sport » a lancé l’ancien Premier ministre, plaidant pour des personnalités qui « rassemblent ».

« Jamais on avait vu autant de Français favorables »

En effet, dans un sondage Ifop pour Atlantico de novembre 2014, 68% des français étaient favorables à ce que les couples homosexuels aient le droit de se marier. Et, 58% étaient des sympathisants de l’ex UMP, contre 33% en janvier 2013. Une évolution de fonds et d’opinion que l’on notait déjà dans une enquête précédente, toujours conduite par l’IFOP, indiquant que six Français sur dix (soit 61%) considéraient qu’un couple de même sexe vivant avec ses enfants formaient une « famille à part entière ».
Il ne s’agit donc pas d’une « dictature de la modernité » que de défendre les attentes et volontés de la société française !!! Monsieur Wauquiez doit avoir des soucis d’acouphènes ou ne veut vraiment rien entendre. Si l’on ne gouverne pas en fonction de l’opinion publique, on essaie tout au moins d’écouter et comprendre, en évitant coûte que coûte de vouloir imposer ses propres convictions discriminatoires.

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