Plus de 60 % des étudiants gais, lesbiennes, bisexuelles et transgenres ne se sentent pas en sécurité dans les écoles canadiennes, selon des données récentes issues d’un sondage de l’Université de Winnipeg.
L’université mène actuellement une nouvelle étude nationale sur le sujet visant à vaincre l’homophobie dans les écoles.
Ashley Vieira, une jeune femme qui s’identifie comme une allosexuelle car ses préférences sexuelles ne sont pas exclusivement hétérosexuelles, dit connaître très bien l’ambiance et les préjugés à l’école pour les jeunes lesbiennes, gais, transgenres ou bisexuels. Les stéréotypes hétérosexuels à l’école la faisaient se sentir mal d’être différente, explique-t-elle.
C’est ce sentiment de malaise et l’ambiance dans les écoles que veut cerner la nouvelle étude nationale sur les ressources pour lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres dans les écoles du pays.
L’étude débutera par un sondage mené auprès des professeurs et écoles anglophones de partout au pays, jusqu’en février prochain.
Relever les mesures sécuritaires
« Cela fait longtemps que cette étude aurait dû être menée, car c’est un problème auquel les enseignants et les enfants sont confrontés depuis des années, mais aucune étude nationale pour une meilleure connaissance de ce problème n’a encore été menée », affirme le président de l’Association manitobaine des professeurs, Paul Olson.
La professeure de l’Université de Winnipeg responsable de l’étude, Catherine Taylor, croit que les jeunes sont peut-être pris dans une spirale d’homophobie.
Elle estime que des ressources éducatives qui créent un environnement sécuritaire pour ces jeunes, mises en place dans certains établissements, mériteraient d’être connues et partagées dans cette analyse nationale.
L’étude nationale sera effectuée de la maternelle à la 12e année dans les écoles anglophones du pays.
source:http://www.radio-canada.ca/regions/manitoba/2012/10/11/005-etude-homophobie-etudiants.shtml