Besançon : la permanence du PS prise pour cible par des partisans du mariage gay

La permanence du Parti socialiste à Besançon a été recouverte d’une soixantaine d’affiches par des partisans du mariage gay, déçus par les propos de François Hollande sur “la liberté de conscience” des maires.

Sept individus en possession de matériel d’affichage ont été interpellés par la police mercredi, vers 22H00, et conduits au commissariat de Besançon où ils ont été entendus.

Ces personnes, âgées de 25 à 41 ans et “proches d’une mouvance d’extrême gauche”, ont “revendiqué clairement cet affichage présenté comme un acte militant”, a indiqué une source policière. Laissées libres, elles seront convoquées ultérieurement au commissariat.

Sur les affiches noires signées “résistance trans-gouines-pédés-hétéros” était notamment inscrit: “La liberté de conscience de mettre les pédés… au bûcher?”, “Hollande = collabo de la haine?”, ou encore “Notre liberté de conscience nous dit: désobéissance civile”.

“J’ai du mal à comprendre, François Hollande a modulé ses propos sur la ‘liberté de conscience’. Le projet de loi sera définitivement voté dans environ trois mois et c’est plutôt un progrès”, a déclaré à l’AFP le premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, Nicolas Bodin, qui a l’intention de déposer plainte.

“De telles actions défendent mal leur cause et le débat doit avoir lieu sereinement”, a-t-il ajouté.

Devant le Congrès des maires mardi, le chef de l’Etat avait reconnu la possibilité pour les maires hostiles au mariage homosexuel d’invoquer leur “liberté de conscience” afin de déléguer leur signature à des adjoints.

Mais le gouvernement a ensuite précisé que “la liberté de conscience” ne figurerait pas dans le projet de loi sur le mariage homosexuel.

Le local du PS à Besançon avait déjà fait l’objet de dégradations à la fin octobre. Des vitres avaient été brisées et des inscriptions relatives au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) avaient notamment été signalées.