Bertrand Delanoë refuse le poste du Défenseur Des Droits et ne veut plus “exercer de responsabilités de leadership”

Dans sa première apparition depuis la fin de son mandat, sur Canal +, Bertrand Delanoë révèle avoir refusé le poste de Défenseur des Droits. Il confie aussi quelques regrets concernant sa gestion de la mairie de Paris.
Pour sa première apparition médiatique depuis qu’il a quitté la mairie de Paris , on retrouve Bertrand Delanoë, souriant, vêtu d’une veste en cuir décontractée, à la terrasse d’un café parisien. Au journaliste de « la Nouvelle Edition » de Canal + qui l’interroge sur sa vie d’après, celui qui occupa treize ans le bureau de l’Hôtel de Ville confie ne ressentir aucune nostalgie, aucun « manque de pouvoir ».
Pourtant, on est bien venu lui proposer un poste, et pas n’importe lequel : celui de Défenseur des droits, laissé vacant par feu Dominique Baudis. Mais Bertrand Delanoë a refusé : « j’ai besoin de plus que quelques semaines de retraite », confie-t-il. Surtout, l’ex-maire de Paris ne sait « pas du tout ce que sera son engagement à partir de 2015 ».
Bertrand Delanoë et la politique : c’est fini. Du moins, pas aux commandes. « Ma préférence serait de ne pas exercer de responsabilités de leadership », déclare-t-il. S’il n’a jamais été ministre, Bertrand Delanoë n’en conçoit aucune frustration. « J’ai été député, sénateur, maire de Paris. Je n’ai pas eu de responsabilité dans l’Etat, mais ça ne me manque pas pour dire la vérité ».
Des regrets, toutefois, il en a quelques-uns, concernant son mandat de maire de Paris, parce qu’il aurait faire plus ou mieux sur certains sujets. « Je suis serein mais je sais que tout n’a pas été parfait ». Depuis qu’il est à la retraite, Bertrand Delanoë fait du sport, voit ses amis, va au théâtre et… passe beaucoup de temps dans les rues de Paris et son métro. Et il a constaté une chose : leur propreté laisse souvent à désirer. « Sur certains sujets je m’aperçois que j’ai peut être cédé trop vite à ce qui était un peu conforme, notamment concernant le service public de la propreté, parce que je n’avais pas assez de moyens pour réprimer le conservatisme des syndicats ou l’incivilité des Parisiens », confie-t-il.