Bernard Tapie : mariage pour tous, fiscalité, vote des étrangers

Lors d’un entretien accordé au quotidien Le Figaro, vendredi dernier, Bernard Tapie s’est exprimé sur de nombreux sujets comme le mariage pour tous, la fiscalité ou le vote des étrangers.

A propos de l’ouverture du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe, il a déclaré : « Je suis pour l’amour pour tous. Mais est-ce que l’on peut fabriquer un enfant sans père ni mère sans prendre le risque qu’il en souffre ? Je ne le crois pas. »

Celui qui a été le ministre de la Ville de François Mitterrand et qui fut membre du Parti Radical de Gauche porte un regard critique sur les réformes fiscales de l’actuel gouvernement socialiste : « Ils ont souvent tendance à croire que lorsqu’on fait maigrir les riches, on fait grossir les pauvres. En fait, c’est le contraire : on fait mourir les pauvres ! ». En mars 2012, il avait appelé à voter pour Nicolas SarKozy lors de l’élection présidentielle…

En ce qui concerne le vote des étrangers pour les élections locales : «Localement, je suis pour, mais pas n’importe comment. Aujourd’hui, vous avez deux catégories d’étrangers. Ceux qui se conduisent bien et ceux qui se conduisent mal. Seuls les premiers doivent pouvoir bénéficier de cette reconnaissance qu’est le droit de vote aux élections locales. Les autres, il faut leur livrer une guerre sans merci. Ils n’ont rien à foutre ici ! » Curieusement, dans les années 90, il avait l’opposant le plus acharné à Jean-Marie Le Pen, alors président du Front National…

Agé de 70 ans, Bernard Tapie a été successivement ou simultanément pilote de course, chanteur, commercial, homme d’affaires, dirigeant d’un groupe d’entreprises (notamment sportives), patron d’un club de football, animateur de télévision, auteur, homme politique et acteur. Il est actuellement de nouveau homme d’affaires, gérant du Groupe Bernard Tapie.

Exilé fiscal en Belgique depuis plusieurs années, Bernard Tapie, qui a touché 308 millions d’euros de dédommagement de la part de l’État suite à l’arbitrage rendu en sa faveur dans l’affaire du Crédit Lyonnais, est toujours considéré comme «insolvable» en France…

Enfin, l’homme d’affaires au passé sulfureux, et qui a séjourné en prison à plusieurs reprises, aurait « trouvé la foi » en Dieu au point de vouloir écrire un livre sur son expérience spirituelle. Les voies du Seigneur sont vraiment impénétrables…

Giuseppe Di Bella