Au Koweït, une « thérapeute » revendique un suppositoire « anti-homosexualité » (VIDEO)

Invitée cette semaine sur la chaîne Scope TV, l’universitaire koweïtienne, Mariam Al-Sohel, a présenté son travail, un suppositoire notamment contre les pulsions homosexuelles, souvent résiduelles d’un viol, assure-t-elle.

Ces désirs « se développent quand une personne est agressée sexuellement ». Ils perdurent ensuite par « la présence d’un ver qui se nourrit de sperme ». D’où l’idée de ces suppositoires, inspirée de la « médecine prophétique », et qui agissant comme un vermifuge, pour neutraliser « les envies sexuelles des garçons du troisième genre ». Mais ça marche aussi pour les lesbiennes. Mariam Al-Sohel serait d’ailleurs « lauréate » en Turquie d’un doctorat sur cette thématique, prodiguant entre autres des conseils nutrition pour renforcer son traitement contre l’homosexualité.

La séquence, relayée par Memri Reports (Middle East Media Research Institute), un observatoire qui traduit en anglais certains contenus des médias arabes, a vivement indignée.

« Derrière le fondamentalisme religieux, c’est du charlatanisme », écrit sur Twitter le député écologiste allemand, Volker Beck, dénonçant une « apologie des thérapies de conversion, également prônées par les docteurs catholiques ».

« Des vers anaux qui se nourrissent de sperme et rendent les hommes homosexuels ? On se noie dans l’absurde. Les nazis aussi prétextaient pouvoir soigner l’homosexualité », s’est insurgé sur le Post, Peter Tatchell, militant LGBT britannique. « Et le fait que les radiodiffuseurs locaux aient pris cette pseudo science au sérieux démontre à quel point le dogmatisme est l’ennemi du savoir, de la vérité et des droits de l’homme. »

Rappelons que l’homosexualité est illégale et passible de prison au Koweït, qui a même envisagé un temps des « tests cliniques » pour « détecter » les homosexuels, interdits d’entrer sur le territoire.