Aymeric Chauprade, eurodéputé FN, dénonce «la diffusion du poison LGBT» par l’UE

«L’impératif des droits de l’homme est devenu la politique étrangère de l’UE», se désole Aymeric Chauprade.

Entre mardi et jeudi, le Parlement européen a examiné le rapport Panzeri, relatif aux droits de l’Homme. Le texte propose que l’Union européenne intègre des clauses contraignantes dans les accords qu’elle passe à l’international pour faire respecter les droits humains. Mais pour l’eurodéputé frontiste, cité par le magazine Têtu. «L’Union européenne (… ) n’a qu’une ambition : donner au monde entier des leçons de morale, exporter partout sa culture de mort avec la promotion de l’avortement, avec l’affaiblissement du cadre naturel des civilisations fondé sur la famille naturelle», a poursuivi l’eurodéputé d’Île-de-France.

Ainsi, ce proche du Kremlin fustige «la diffusion du poison LGBT. Voilà l’objectif central du rapport Panzeri. Et pour que le poison instillé par l’extrême gauche puisse être digéré par le groupe PPE (droite, NDLR), il est dilué dans la dénonciation générale des attaques contre les droits de l’homme, laquelle cible, en priorité, les adversaires géopolitiques des États-Unis, à savoir la Russie et la Chine», jure-t-il, alors que la Russie est justement pointée du doigt pour sa loi anti «propagande» homosexuelle.

Une intervention aussitôt contestée par Elena Valenciano, une eurodéputée socialiste espagnole. «Le collègue qui vient de s’exprimer a parlé des personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, comme d’un poison. S’il n’y a pas eu d’erreur de traduction, je demande qu’il retire ces propos. On ne peut pas parler des personnes homosexuelles comme d’un poison pour la société. Cette chambre ne peut l’accepter».

L’eurodéputée Pervenche Berès, présidente de la délégation socialiste française, a également déclaré à TÊTU que le rapport Panzeri est un « bon rapport en ce qu’il rappelle que la stratégie de l’Union européenne doit être fondée sur les droits de l’homme ». Absente de l’hémicycle au moment de l’intervention d’Aymeric Chauprade, elle estime qu’en critiquant l’inclusion des droits LGBT dans le rapport, l’eurodéputé FN « refuse le cœur de la démocratie ».

Ce n’est pas la première fois qu’Aymeric Chauprade s’illustre par sa virulence à l’égard des homosexuels. Au sein même du Front national, il s’est agacé de l’orientation sexuelle d’un certain nombre de proches de Marine Le Pen, allant jusqu’à dénoncer «un lobby gay» dans son parti.

avec Tristan Quinault Maupoil
LE SCAN POLITIQUE et tetu.com